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 LES MONNAIES COMPLÉMENTAIRES

Université populaire et citoyenne (UPC)

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  • Mercredi 30/04/2014
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Mardi 13 mai 2014 18h-20h30

au CNAM Salon d’honneur – 2 rue Conté – Paris IIIe

La ministre de l’Égalité des territoires et le ministre délégué à l’Économie sociale et

solidaire ont confié en février 2014 à Christophe Fourel et Jean-Philippe Magnen une mission sur les monnaies locales complémentaires.

Depuis le début des années 1990 on a vu se multiplier le nombre d’initiatives de

créations de monnaies locales complémentaires en Europe, en Amérique Latine ou

encore au Japon. Ces monnaies locales complémentaires (MLC) parfois aussi

appelées monnaies sociales, parallèles, régionales ou encore solidaires constituent

des « dispositifs d’échange locaux de biens, de services et de savoirs, organisés autour

d’une monnaie spécifique permettant à la fois d’évaluer et de régler des échanges ».

L’adjectif « complémentaire » souligne une articulation de ces monnaies au système

monétaire en vigueur. Il est important de préciser que les MLC n’ont pas pour

vocation, en France, à remplacer l’euro mais à pallier certaines de ses faiblesses. En

effet, la crise de 2008 a mis en exergue les limites d’un système libéral dérégulé et

dominé par la spéculation. Dès lors deux dynamiques ont été mises en place pour

redonner aux citoyens leur place au sein de l’économie. On a vu d’une part, se

développer des initiatives de création de monnaies alternatives à la monnaie nationale

avec un usage à échelle réduite, principalement locale. Partant du constat que seuls

2% de la masse monétaire circule au sein de l’économie réelle, nombreux sont ceux

qui se sont saisis des MLC pour proposer une réappropriation de la monnaie par les

individus et un retour à une économie respectueuse de l’humain et de son

environnement au sens large du terme.

D’autre part, des dispositifs à base temps tels que les systèmes d’échanges locaux

(SELs) où les Accorderies ont vu le jour. Il s’agit alors de privilégier des échanges au

travers d’une monnaie scripturale de crédit mutuel. Dans ce cas là, l’argent ne

préexiste pas à l’échange mais lui est consubstantielle. La réception d’un don

correspond alors à un crédit et un contre-don à un débit. Là aussi, on contourne le

système monétaire courant pour privilégier certaines formes de l’échange.

On peut mettre en avant trois principales motivations qui démarquent les MLC (et

dans une certaine mesure les systèmes d’échanges à base temps) du système

monétaire conventionnel :

localiser les transactions, en privilégiant l’usage local de revenus tirés d’une

production locale ;

dynamiser ces échanges au bénéfice des populations, et pour cela refuser

l’accumulation, la conservation et la concentration de la richesse ;

transformer les pratiques et les représentations de l’échange (monnaie sociale).

Le débat organisé le 13 mai a pour objectif de faire le point sur cette mission et de

proposer une première synthèse publique de ses travaux, pour répondre à trois

objectifs :

établir un état des lieux des dispositifs et des territoires concernés par ces

systèmes d’échanges (monnaies locales complémentaires et S.E.L) ainsi que leur

diversité. En effet, le gouvernement ne dispose, à l’heure actuelle, d’aucun

recensement exhaustif de ces différents systèmes d’échanges. En concertation

avec les acteurs, cette phase de diagnostic visera à la fois à recenser les acquis et

les bonnes pratiques des dispositifs en place, et à identifier les éventuels obstacles

rencontrés lors de leur mise en oeuvre et de leur gestion ;

identifier les risques et opportunités que présente le développement de ces

dispositifs pour les entreprises, les particuliers ou les collectivités territoriales,

mais également pour l’État ;

déterminer, le cas échéant, quelles actions les pouvoirs publics pourraient mener.

Cette phase de recommandations opérationnelles portera sur les éventuelles

politiques de soutien aux expérimentations, d’évaluation de leur impact et de

promotion auprès des publics cibles, ainsi que sur la prévention et la gestion des

risques inhérents à ces dispositifs.

Les débats seront animés par :

Jérôme Blanc, économiste, Université Lumière-Lyon 2

Jean-Philippe Magnen, vice-président du conseil Régional des Pays-de-Loire

Christophe Fourel, chef de mission à la direction générale de la Cohésion sociale

Entrée sur inscription gratuite en suivant ce lien :

> https://docs.google.com