Ce texte co-signé par 100 chercheurs et enseignants de 30 pays est paru dans Le Monde et dans Pagina 12 (Argentine) le 24 octobre 2020
Manifeste international pour l’économie solidaire
Nous, professeurs et chercheurs de différents continents, (Afrique, Amérique, Asie, Europe) qui travaillons depuis de nombreuses années avec les acteurs de l’économie solidaire nous voulons par ce texte interpeler les pouvoirs publics sur le soutien qu’ils peuvent apporter à cette économie émergente. Celle-ci nous semble en effet à prendre compte parce qu’elle assume des finalités sociales, écologiques, culturelles, contre l’augmentation des inégalités et pour la justice, contre le réchauffement climatique et pour une répartition équitable des ressources, contre l’uniformisation des comportements et pour l’expression des diversités. En bref, c’est une économie dont nous avons besoin au moment où se manifeste l’épuisement du système dominant.
Revenons en effet au XIXe siècle. La science économique s’est développée à partir d’un socle épistémologique qui néglige les ressources naturelles considérées comme inépuisables et qui sélectionne comme seule motivation l’intérêt matériel individuel. Cette vision a été créatrice de richesses matérielles mais a aussi fait preuve d’une capacité de destruction inédite. Certes ces effets pervers ont pu être partiellement endigués par l’Etat-social dont le bienfondé a été admis au niveau international en 1944 par la déclaration de Philadelphie. Celle-ci stipulait que le développement économique ne vaut que s’il est au service du développement social, elle a entraîné la mise en place de formes importantes de redistribution publique. Mais le compromis établi entre marché et Etat a été déstabilisé par le consensus de Washington qui en 1989 a préconisé la réduction du périmètre de l’intervention publique, la déréglementation et la dérégulation. Depuis lors la prédation de la nature et la montée des inégalités se sont tellement accentuées que la définition même de l’économie héritée du XIXe siècle est désormais en cause. Les désordres qu’elle engendre mettent en évidence son caractère obsolète dû à l’ignorance de l’écologie et du social inhérente à un objectif de croissance sans limite.
Des approches demeurées minoritaires ont d’ailleurs depuis longtemps contesté l’assimilation entre économie et expansion sans fin. Les dynamiques de l’économie populaire ont été analysées avec précision, en particulier en Afrique et en Amérique du Sud, où elles permettent à la majorité de la population de s’en sortir en combinant les activités marchandes informelles avec la réciprocité, l’entraide et le partage domestique. L’économie sociale a pour sa part montré que des entreprises non capitalistes (associations, coopératives, mutuelles, …) existent et perdurent. Les traditions de l’économie populaire et de l’économie sociale constituent des preuves de résistances persistantes à l’ordre dominant relativisant le principe du gain par la référence à des valeurs collectives mais ni l’une ni l’autre n’ont réussi à impulser une transformation de grande ampleur. C’est pourquoi depuis plusieurs décennies dans le monde entier des initiatives cherchent à réarticuler ces traditions avec une volonté affirmée de changement social. Ces initiatives solidaires ont été méprisée par la plupart des responsables privés et publics. Trop minuscules à leurs yeux elles ont été rabattues sur l’insertion puis sur le social business, autrement dit sur des tentatives philanthropiques venant corriger à la marge un système inchangé.
L’économie solidaire ne correspond pas à cette caricature. Souvent mise en œuvre par des femmes qui sont les premières confrontées aux dégâts produits par l’économie dominante, l’économie solidaire existe et s’est imposée comme une recherche de bien vivre. Son importance s’avère donc épistémologique. Elle refuse cette coupure entre nature et culture comme entre sujet et objet qui gouvernait la science économique d’hier et elle adopte au contraire une approche relationnelle qui réintègre le croisement des savoirs du Sud et du Nord pour penser ses interactions sociales et environnementales. Présente dans chaque continent l’économie solidaire suggère ainsi des alternatives au pluriel.
En Afrique, il existe des traditions de groupement villageois, de gestion des communs tels les forêts et les points d’eau, de mutualisation de moyens matériels et d’entraide pour les travaux des champs (sossoaga, Djunta-mon), de systèmes circulaires d’épargne (tontines). Ces traditions sont aujourd’hui prolongées par des coopératives agropastorales et artisanales, des coopératives d’épargne et de crédit, des mutuelles d’assurance santé, des mutualités sous formes de banque comme la Mamda au Maroc, des expériences agroécologiques nombreuses au Sénégal, au Togo, au Cap Vert ou au Burkina Fasso.
En Amérique latine, on peut mentionner entre autres les reprises d’entreprises par leurs travailleurs, les coopératives et associations d’agriculture familiales, les groupes de production et consommation agroécologiques, les coopératives de recyclage, les monnaies sociales et les services financiers solidaires des banques communautaires, les fonds rotatifs de crédit. Dans cette grande variété d’expériences originales les universités publiques se distinguent par la création en leur sein d’incubateurs d’économie solidaire.
En Asie et, en particulier en Asie du sud où les problèmes de pauvreté multidimensionnelle et d’inégalité sont les plus importants, beaucoup de démarches communautaires et collectives sont mises en place par des femmes et des groupes marginalisés pour augmenter leur capacité d’auto production mais aussi leur pouvoir d’agir et leur lutte pour la reconnaissance. Les pratiques vont de l’éducation alternative pour les enfants à la finance sociale en passant par les monnaies locales complémentaires ; elles incluent aussi des circuits courts tels que les associations producteurs consommateurs (Teikei au Japon) ou d’autres alliances entre espaces urbains et ruraux.
En Europe, l’économie solidaire prend aussi des formes très diverses mais présente quelques traits communs : la primauté des personnes et du travail sur le capital, la démocratie économique, le respect de la nature, l’émancipation humaine, l’égalité des sexes et une perspective politique de transformation sociale. Elle concerne la sphère productive, la consommation et la commercialisation, l’épargne et les finances solidaires, l’approvisionnement en énergie, les services de proximité et d’autres innovations citoyennes plus ou moins formalisées autour des monnaies alternatives, des circuits courts alimentaires, des jardins collectifs et des groupes d’entraide.
Des aménagements du système existant sont nécessaires mais ils ne peuvent suffire. Les expériences de débordement initiées dans le cadre de l’économie solidaire sont porteuses de nouvelles relations entre économie et société, cette dernière étant envisagée dans ses dimensions humaines et non humaines.
Les acteurs engagés dans une démarche d’économie solidaire doivent se faire plus entendre. L’économie dont nous avons besoin pour demain est déjà là, son essor dépend de l’avènement d’une nouvelle génération d’action publique.
Aprés avoir participé à l'organisation du premier appel de la plaine (St Denis 25 mars 2017) AliceCoop participe à l'organisation du « 2ème Forum ESS » qui aura lieu le 9 novembre à Bruxelles au parlement européen à l'initiative du Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) qui regroupe des partis partis de gauche, de tendance socialiste, antilibérale, anticapitaliste, écosocialiste ou communiste tels Podemos, Syriza et le Front de Gauche, il compte 52 eurodéputés sur un total de 751.
Ce groupe est présidé depuis 2012 par Gabriele Zimmer membre du parti die Linke , c'est la cinquième force politique du Parlement européen en nombre de sièges. http://www.guengl.eu/
Marie Christine Vergiat est la député française qui coordonne l'organisation de ce deuxième forum
le premier avait été un réel sucés (la participation du RIPESS avait été fort remarqué) Deux approches, s'affrontent au sein des « organisations » de l’ESS ceux qui pensent qu'il s'agit de développer un modèle économique qui coexisterait avec le modèle capitaliste et ceux qui envisage une économie alternative qui se substituerait à l’économie actuelle, un changement complet de paradigme, mais peut-être la voie serait elle d'envisager sérieusement une économie plurielle ?conomie plurielle, c’est-à-dire une économie ne se réduisant pas à la société de capitaux et au marché, dans laquelle plusieurs logiques économiques peuvent se déployer. comme le proposait jean Louis Laville au premier forum. Les thèmes abordés dans ce deuxième forum seront ceux du travail et de l'emploi, la cohésion sociale et les solutions portées par l'ESS, la co-construction des politique publiques, les migrants et les réfugiés, la place des jeunes dans l'ESS...Une nouvelle réunion est prévue début septembre et pour vous mettre en jambe vous pouvez toujours noter dans vos agendas un débat sur le travail et l'ESS le 17 septembre au village de l'ESS à la fête de l'humanité à Paris .
Pour la quatrième année de suite, Zéromacho prépare l’action « Des hommes repassent pour l’égalité », qui aura lieu peu avant la fête des mères, avec comme slogan « Le plus beau cadeau, c’est l’égalité ».
Le responsable est Fred Robert. Si vous voulez vous joindre à cette action, prière de lui écrire à fred.robert6@wanadoo.fr
Si vous ne savez pas repasser, c’est l’occasion d’apprendre, et vous pouvez aussi contribuer à l’action en aidant à l’organiser.
Zéromacho intervient dans le débat public contre le système prostitueur et s’engage aussi pour l’égalité femmes-hommes. Avec cette action, nous proposons une façon ludique et imagée de faire avancer dans les esprits l’idée de l’égalité : des hommes repasseront en public, et apprendront à d’autres hommes à le faire.
Voir compte rendu et photos de précédents repassages
Il y a sûrement dans votre entourage des hommes prêts à dire publiquement NON à la prostitution et OUI à l’égalité femmes-hommes. Prière de leur proposer de signer le manifeste sur le site http://www.zeromacho.eu/ ! L’union fait la force !
Suivez-nous sur Facebook @Zeromacho et sur Twitter @Zeromacho !
Le logiciel libre ne cesse de progresser par la prise de conscience des usagers, des éditeurs mais aussi du secteur public. Pourtant les sociétés éditrices et contributrices du logiciel libre sont encore vues comme marginales et souvent laissées pour compte par les syndicats informatiques traditionnels qui continuent de représenter massivement les éditeurs propriétaires au travers de leurs actions. Le premier objectif du Synpell est donc de permettre le regroupement des entreprises du libre au sein d’un syndicat en prise avec la réalité des activités de services de ces sociétés et des pratiques qu’elles mettent en œuvre.
Le logiciel libre ne se limite pas à ouvrir le code, il est aussi porteur d’une philosophie de partage, de transparence, de démocratie et d’égalité. C’est pourquoi le Syndicat est fondé sur l’article 23 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui en plus de la libre création de syndicats, envisage le travail comme facteur d’émancipation et de liberté. Le Synpell considère que les modèles éculés d’entreprises hiérarchiques, technocratiques, opaques, ne sont pas des modèles satisfaisants ni même tolérables.
Face au Bigdata et à la montée en puissance d’une d’économie qui se laisserait guidée par des algorithmes au risque de remettre en cause le libre arbitre, cette création syndicale peut représenter une importante nouvelle pour tous les acteurs économiques qui sont confrontés à l’impact du numérique et refusent de perdre leur autonomie.
Cette création syndicale marque une rupture avec des organisations professionnelles corporatistes portées sur une défense exclusive d’intérêts privés et spéculatifs, pour se centrer sur la défense de la rémunération du travail, de la démocratie et de la protection sociale des programmeurs qui assument leur liberté de choix en matière de technologie par la promotion des communs.
Dans le contexte d’une société en mutation fortement marquée par l’impact des technologies numériques, où l’idéologique se confond dangereusement avec le politique, cet engagement syndical remet à l’ordre du jour l’importance de se regrouper sur des intérêts de métiers. Nous souhaitons peser ensemble pour contrebalancer le poids du lobbying des éditeurs propriétaires et être à l’origine de nouvelles orientations génératrices d’un droit adapté à l’édition de logiciel libre et à la création de biens communs, dans l’intérêt général.
Cette création syndicale marque bien la volonté de faire progresser le droit social et la démocratie économique à partir de l’engagement professionnel de ses membres.
Ce n'est pas un hasard si le petit précis d'histoire sociale de l'économie sociale de Jean-Philippe Milesy est paru le 25 mars,(note de la fondation Gabriel Péri) 7 jours après l’anniversaire du déclenchement de l’insurrection de la commune de Paris, le 18 mars 1870 et à l'occasion de l'appel pour la première rencontre de la plaine lancée sur le territoire de plaine Commune 1 à l'initiative de « militant-e-s d’une ESS de transformation sociale et écologique et du mouvement social, conscient-e-s d'une tradition historique commune, il s’agit de définir une autre voie, de faire entendre d’autres voix, pour prendre toute notre place dans les initiatives de résistance et de reconquête d’une opinion dominée par la « doxa » libérale ».
Les communeux de 1870 ne renieraient sûrement pas ce livre fort utile Il ne s’agit pas ici de se contenter de rappeler l’histoire mais aussi de mettre en lumière les enjeux d’aujourd’hui. Comme le rappelait Benoît Borrits sur le site http://www.autogestion.asso.fr/?p=6747 à propos du travail de Jean Philippe Milesy , que l'on ne présente plus. Militant de l'Économie sociale - il a été secrétaire général puis président du collège coopératif, puis conseiller à la délégation interministérielle ; il est aujourd'hui délégué général de la coopérative Rencontres sociales et a publié chez Alternatives économiques, Économie sociale et mouvement syndical. Jean-Philippe Milesy a aussi travaillé à plusieurs reprises dans la presse sociale et a notamment participé à la fondation et à la vie du Monde Initiatives et coopère avec l'Humanité pour les rendez de l’économie sociale et solidaire (premier mardi du mois). La préface de Michel Dreyfus directeur de recherches émérite au CNRS qui vient de publier ,Histoire de l'économie sociale : De la Grande Guerre à nos jours 2 montre bien la complexité de la situation, il évoque l'économie sociale (l'historique) l'économie sociale et solidaire (institué par la loi de 2014) mais oublie l'économie solidaire qui depuis 40 ans est portée par des mouvements citoyens de femmes, d'écologistes et de chômeurs qui affirment concrètement aujourd'hui non pas « la fin d'une histoire, mais malgré nos deux cents ans et plus, tout au contraire le début d'une aventure humaine faite d'engagements et de désintéressement, de coopération et non de compétition, de partage et d'aspiration à l'émancipation » Les citoyens doivent reprendre l'initiative, le Mouvement de l'Economie Solidaire (MES)http://www.le-mes.org/ vient de le démontrer en réunissant 200 personnes à Tours et l'Ile saint Denis pour réfléchir et agir la coopération économique territoriale, solidaire et citoyenne qui ne doit pas être confisqué par les entrepreneurs libéraux à la recherche d'une nouvelle légitimé, ce petit précis d'histoire sociale de l'économie sociale de Jean Philippe Milesy, contribue à la résistance « face à l'impasse économique, explosion des inégalités, crise écologique, crise démocratique, ce qui apparaît alors c'est que l'Utopie n'est pas de vouloir changer le le monde, l'utopie c'est de vouloir passer avec les actuelles forces dominantes des accommodements raisonnables »
1(93) à l'initiative de François Longérinas - CFD/EMI, Jean Philippe Milesy - Rencontres sociales, Jack Potavin -Groupement des Organismes employeurs de l'ESS GOEES, Patrick Vassallo – conseiller territorial de PlaineCommune et de nombreux signataires.https://www.politis.fr/articles/2017/02/ess-transformation-sociale-et-echeances-politiques-36303/
Les 9 mars à Tours et 28 mars à Paris (L’Île Saint Denis)
Le Mouvement pour l’Economie Solidaire inscrit au cœur de son projet la question de la citoyenneté, articulée aux territoires et à la nécessaire transition. L’Economie solidaire implique des citoyen.nes, porteur-ses d’engagements sociétaux forts, créateurs.trices d’emplois durables et d’innovations ouvertes.
Le Mouvement pour l’Economie Solidaire est impliqué avec d'autres partenaires (Le CNCRESS, le COORACE, le RTES et le Labo ESS) à la structuration, l'accompagnement et la connaissance autour des Pôles Territoriaux de Coopération Economique. En effet, ces initiatives de coopération viennent renforcer la création de richesses sur les territoires et désignent souvent des très petites entreprises qui ont pour ambition de contribuer à construire des dynamiques de développement socio-économique, d’accompagnement territorial ou bien encore de valorisation des ressources et des hommes sur les territoires. Aussi, nous souhaitons mettre au cœur des prochaines journées nationales du 9 et 28 mars la question de la citoyenneté au coeur des ces dynamiques.
Venez découvrir ces Pôles Territoriaux de Coopération Economique qui rassemblent des entreprises pas comme les autres, solidaires, qui associent des PME responsables, des chercheurs, des collectivités et s’engagent sur la transition, le territoire, l’emploi…et qui associent au cœur de leurs projets des citoyens.nes.
APPEL A CONTRIBUER
Vous êtes nombreux parmi les Pôles Territoriaux de Coopération Economique à inventer de nouvelles formes de coopération citoyennes et entrepreunariales, venez témoigner (Pour + d'information, pour contribuer et en savoir + - n'hésitez pas à envoyer un mail et ou contacter bruno.lasnier@le-mes.org(06 10 43 24 51) ou contact@le-mes.org)
Notre objectif :capitaliser nos bonnes pratiques, co-évaluer notre impact sociétal, progresser et écrire notre feuille de route commune 2017-2020.
+ d'informations sur le programme de ces deux jours créatif - très bientôt - Inscription ici sur le site du Mouvement pour l'économie solidaire
Le 9 mars 2017 à la Pépinière D'entreprises du Sanitas, (S)TART'inbox à Tours
Rendez vous au 30 Rue André Theuriet, 37000 Tours. Journée en partenariat avec l’Agglomération de Tours Plus, le CRESOL, réseau régional de l’Economie solidaire en région Centre et le PTCE Coopaxis, pôle orienté vers les usages numériques au service de l'innovation sociale. Participation 20 €.
Pout s'y rendre et par train (à côté de la gare) ou avion (Aéroport de Tours Val de Loire, 40 Rue de l'Aéroport, 37100 Tours.
Rendez vous au 6 rue Arnold Géraux, à L’Île Saint Denis. Cette rencontre nationale est organisée par le Mouvement pour l'Economie solidaire et Alicecoop, coopérative d'accompagnement d'entreprises et d'activités ESS en Ile de France en partenariat avec la communauté de communes Plaine Commune et la ville de St Denis ainsi que le COORACE, le RTES, le CNCRESS et de nombreux PTCE franciliens. Participation 20 €.
Se rendre au Phares depuis les gares de Paris : Gares du Nord, de l’Est et de Lyon : RER D POMA direction Gare de Persan Beaumont, descendre à la station St Denis, puis 800 mètres (10’) à pied.
Gares Montparnasse et Saint Lazare : métro ligne 13 direction St Denis Université, descendre station Basilique de st Denis, puis Tramway T1 descendre a là station l’Ile St Denis 300 mètres (3’) à pied.
Comme vous le savez le Mouvement pour l’Économie Solidaireporte au cœur de son projet la question de la citoyenneté économique. Depuis septembre 2016, nous réfléchissons à l’organisation d’un espace de réflexion autour des dynamiques citoyennes qui construisent et renforcent les démarches de coopérations sur les territoires. Cette réflexion nous amène aujourd’hui vers la construction de deux journées qui auront lieu
Le 9 mars 2017
à la Pépinière D'entreprises du Sanitas , (S)TART'inbox à Tours, en partenariat
Et le 28 mars 2017,
au PTCE le PHARES, Pôle d'Hospitalité des Activités à Rayonnement écologique et solidaire, 6 rue Arnold Géraux, à L’Île Saint Denis
Ces deux journées nationales, souhaitent poser comme fil rouge la question de la citoyenneté économique au cœur des processus de coopération à l’œuvre dans les Pôles Territoriaux de coopérations économiques.
Tels qu'ils sont définis dans la loi de juillet 2014, les pôles territoriaux de coopération économique, PTCE, se constituent à partir du regroupement sur un même territoire : d’entreprises de l’économie sociale et solidaire, de collectivités territoriales, de centres de recherche, d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, d’organismes de formation et de toute autre personne physique ou morale. De nombreux travaux des membres de l'inter-réseau, réalisés aux cours des 5 années d’expérimentation du dispositif, contribuent à préciser les questions, les réussites et les problèmes posés par cette coopération entre les dirigeants de ces entreprises de l'économie sociale et solidaire et /ou de l'économie publique1. Toutefois un champ important de recherche n'a pas été encore suffisamment travaillé, c'est celui des effets de cette coopération innovante sur les citoyens des territoires concernés par les PTCE et sur leur place dans ces démarches. C'est cette problématique de la citoyenneté économique au cœur des processus de coopération à l’œuvre dans les PTCE que nous proposons d'aborder à travers ces deux journées où ensemble nous chercherons à répondre à :
Comment cette autre façon d'entreprendre qui fait le choix de la coopération plutôt que celui de la concurrence change les rapports avec les citoyens du territoire ?
Comment sensibiliser et inciter les personnes et les politiques à changer de référentiel, à ré-encastrer les activités socio-économiques citoyennes œuvrant activement à la reconversion socio-écologique du tissu économique local ?
Comment les dynamiques citoyennes peuvent renforcer le tissu socio-économique pour apporter des réponses aux difficultés engendrées par les changements profonds de l’action publique ?
Comment les salariés et les dirigeants des PTCE inventent-ils de nouvelles relations de travail, dans la coopération et quoi les salariés de ces entreprises innovantes sont ils parties prenantes de ces coopérations ?
Comment la mise place de nouveaux processus de production et de création accompagne l’émergence de nouveaux métiers et emplois ?
Ces manifestations seront aussi l’occasion de continuer à favoriser les rencontres, l’interconnaissance, les coopérations entre PTCE, réseaux, partenaires publics et citoyens…
Si vous souhaitez partager et d’enrichir notre réflexion sur ces enjeux et d’envisager une démarche de travail pour renforcer nos complémentarités autour du fil rouge de ces journées, n’hésitez pas à nous joindre Bien solidairement,
coordination francilienne :
François Bernard 0667229379
alicecoop @free.fr
1 cf par exemple l'étude réalisée par le RTES consacré au rôle des collectivités dans les dynamiques de Pôles Territoriaux de Coopération Economique.
Les associations sont des êtres vivant, elles naissent, vivent et disparaissent , Kyrnéa international pionnière de l'éducation aux images et aux sons, depuis 25 ans portait les dispositifs passeurs d'images et des cinés, la vie, passe la main, ce sont maintenant aux coordinations régionales d'assurer l'avenir de ce dispositif. Vous trouverez sur le site d'Alicecoop, le texte de François Campana écrit pour mettre un point final et passer le relais. Nous sommes fier de lui rendre hommage (tout va bien il est toujours vivant et se lance dans d'autres aventures), heureux de saluer un pionnier de l'éducation aux médias, aux images et aux sons, il n'est jamais évident d'avoir raison trop tôt. Nous n'étions pas très nombreux en 1991 à nous préoccuper du cinéma et de la télévision. Pas assez culturel pour les uns, pas assez éducation populaire pour d'autres. François Campana et Kyrnea, Patrick Farbiaz, Mathieu Glayman et les pieds dans le PAF, la petite équipe du département Nouvelles Technologies et Communication des CEMEA à l'initiative de Pierre Tredez, les Tevetroquet, la fédération des vidéos de Pays et de quartiers, ils devaient ramer contre vent et marées pour être entendu. Ils se comptaient sur les doigts d'une main ceux qui avaient ce type de préoccupation. Aujourd'hui, après le 11 janvier 2015, quelques morts, le Ministère de la culture, celui de l'éducation Nationale , les grandes associations d'éducation populaire (pourtant très rétives sur la question des images et des son, le diable était dans l'écran pour l’éducation active...) reconnaissent que nous avons un problème avec l'image et que nous devons apprendre à les lire , tous comme nous apprenons l'alphabet, ouf ! Il a fallu 25 ans à François et à toute l'équipe de Kyrnéa pour commencer le boulo, il y a encore du pain sur la planche, on se prend un rencard et on se fait une toile ?
François Bernard
réalisateur et animateur du projet osons la jeunesse
KYRNÉA...
actualité du
Le dispositif Passeurs d’images et l’opération « Des cinés, la vie ! » ne sont plus portés par l’association KYRNÉA International, mais continuent de vivre et de se développer
Pour ceux qui souhaitent participer ou proposer des actions, merci de prendre contact avec la structure coordinatrice de votre région.
Trouvez les coordonnées en survolant la carte des régions.
Vous pouvez également vous renseigner auprès du CNC ou du CGET, et/ou de la Drac de votre région.
Une saison en banlieue, Un été au ciné, Vacances au ciné, Un hiver au ciné, Cinéville, Cinéchamp, de nombreux noms regroupés sous le vocable Passeurs d’images en 2007, soit 25 ans d’activité depuis que nous avons lancé ce dispositif en 1991.
Ateliers de pratique artistique, séances en plein air et en salles, tarifications pour aller au cinéma, déplacements en festivals, concours, rencontres régionales et nationales, tournées de réalisateurs, interventions thématiques, projections de films d’ateliers, expositions, formations, etc., la liste est longue pour plus de 2 200 activités proposées chaque année.
Passeurs d’images a suivi l’évolution des technologies, de la pellicule à la vidéo, pour arriver aux téléphones portables, à la table MashUp et au numérique sous toutes ses formes.
Toutes ces années d’actions ont été rendues possibles grâce au soutien sans faille du Centre national du cinéma et de l’image animée, du Ministère de la Culture et de la Communication, du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, du Commissariat général à l’égalité des territoires, des services déconcentrés de toutes ces administrations, des collectivités territoriales, et bien évidemment de plus de 2 000 partenaires de terrain qu’il serait bien trop long et compliqué de citer ici. Qu’ils en soient tous chaleureusement remerciés.
À la fin de l’année 2016, KYRNÉA passe la main. Ce sera désormais aux coordinations régionales, véritables fers de lance du dispositif, et aux pouvoirs de tutelle d’imaginer l’avenir de ce dispositif qui se déploie sur tout le territoire français, outre-mer compris.
Après 25 ans d’activité, l’association KYRNÉA se met en repos, et il faut remercier les dizaines de personnes qui ont fait cette association, qui ont construit les actions, qui se sont investies bien souvent sans compter. Évidemment impossible à citer toutes. Beaucoup sont restées longtemps avec nous, certains très peu, mais toutes ont continué à creuser le sillon de l’éducation à l’image, et nous sommes très fiers d’avoir participé à leurs parcours.
Sans refaire l’histoire, il est bon de préciser que l’éducation à l’image est un mouvement « jeune ». Les fédérations et associations d’éducation populaire ont lancé les prémisses au début du XXe siècle, mais ce n’est qu’en en 1983 que les institutions s’engagent en signant le premier protocole d’accord entre les ministères de l’éducation nationale et celui de la culture, et qu’une loi relative aux enseignements artistiques est promulguée en 1988.
En 1989, nait Collège au cinéma puis en 1991, Un été au ciné.
Le premier protocole d’accord interministériel relatif au programme Cinéville est signé en 2001, et celui relatif à Passeurs d’images en 2009.
Entre 1991 et maintenant, tout a changé. Il y a 25 ans d’évolution.
Et puis, il y eut l’opération « Des cinés, la vie ! », née en 2006, avec le soutien de tous les partenaires précités, mais aussi de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et surtout des éducateurs que nous tenons à remercier tout particulièrement. Sans eux, les 1 400 jeunes sous protection judiciaire n’auraient jamais vu et échangé sur les 122 films que nous leur avons projetés.
À l’heure où les frontières entre amateurs et professionnels sont de plus en plus poreuses, où les canaux de diffusion se répandent partout, et où les matériels sont disponibles auprès de tout un chacun, il devient nécessaire de redéfinir une nouvelle politique de service public dans le domaine de l’éducation à l’image.
Les passerelles entre les différents arts sont de plus en plus nombreuses, les arts plastiques ont déjà investi les arts de l’image, le spectacle vivant s’illumine de mille écrans. Le numérique n’a pas seulement bouleversé le monde de la technique ou celui du cinéma, mais aussi celui des pratiques quotidiennes des publics, des manières de faire des artistes, des journalistes, des politiques, et, en fait, de tout un chacun...
Alors, comment parler de l’avenir de l’éducation à l’image ?
Certainement en insistant sur le participatif, sur la construction mutualisée des images, sur d’autres façons d’envisager les rapports sociaux, mais surtout en gardant comme axe premier de toucher ces publics qui se sont éloignés des points centraux, ceux qui ne s’y retrouvent plus dans les mutations de notre société.
Les réseaux Passeurs d’images ont toujours privilégié ces publics si difficiles à atteindre. Le travail est remarquable, et certainement pas abouti, mais l’objectif doit rester le même. Il en va de la bonne entente entre les communautés, les âges, les genres, les privilégiés, les aficionados et les autres. L’avenir sera fait de ce que chacun entreprendra pour construire une société juste et ouverte, et de ce que les responsables des pouvoirs publics engageront pour mettre en place une politique pérenne d’éducation à l’image, aux images, dans une dynamique citoyenne. De notre expérience, nous avons appris qu’il ne suffit plus de montrer des films, il faut désormais travailler sur la construction des images par la pratique. Apprendre à créer, c’est aussi apprendre à regarder, à réfléchir, à clarifier son discours, à parler aux autres, à échanger.
Les traces des Passeurs d’images témoignent de l’intérêt que chacun porte au cinéma, à l’éducation à l’image, à l’action culturelle, aux arts et aux cultures numériques. Elles sont désormais bien ancrées dans le paysage. D’autres traces vont s’écrire, et nous espérons qu’elles seront suivies par tous les partenaires avec le même dynamisme dont nous avons bénéficié pendant ces 25 ans d’activité.
Ces 25 ans d’actions se clôturent par ces 14e Rencontres Passeurs d’images qui ouvrent la voie à différentes réflexions : sur la « République des images », projet concocté entre plusieurs coordinations régionales ; sur le partenariat privé, une autre manière de construire les actions ; mais aussi sur la place qu’il faut donner à tous les films d’ateliers de pratique artistique.
Ce regroupement, très simple, prouve s’il en était besoin que les Passeurs continuent, et c’est tant mieux, à se poser les questions de l’utilité de leur travail, de ce qu’ils arrivent à transmettre ou non, des jeux d’images qui sont proposés, avec le numérique comme avec le papier découpé. Le paysage a profondément évolué, mais les Passeurs d’images continuent à travailler sur ce qui fait l’essence même de leurs actions : le cinéma, l’image sous toutes ses formes, mais aussi de ce qui fait leurs spécificités : l’engagement citoyen. Cette dimension, quelque fois passée sous silence, est capitale. Il s’agit bien d’agir pour que les participants s’engagent dans une réflexion sur ce qu’il sont, sur ce qu’ils pensent, sur ce qu’ils veulent exprimer, sur leur place dans la société.
Construire des regards, ouvrir des perspectives, découvrir les autres, s’engager dans une voie, sortir de son enfermement, partager des paroles, échanger des points de vue, etc. Voilà ce que le travail de l’éducation à l’image offre à ceux qui croient qu’il faut s’intéresser à tous les publics, et surtout à ceux qui sont laissés de côté. Social et culturel, Passeurs d’images se doit de s’appuyer sur ses deux jambes, pour continuer à faire rêver et bâtir une société où chacun pourra accéder à ce que chacun devrait avoir : le sentiment d’être un citoyen à part entière.
Nos amicales salutations et nos remerciements chaleureux à tous les Passeurs d’images. Bon vent à tous.
François CAMPANA
Directeur
Les salariés, membres et administrateurs
de l’association KYRNÉA International