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 Réunion de Sauvons l’Europe.

« Revenu de base européen : bonne ou mauvaise idée ? ».

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  • Vendredi 01/04/2016
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1.Réunion de Sauvons l’Europe.
« Revenu de base européen : bonne ou mauvaise idée ? ».
Avec la participation de Bernard BARTHALAY,
économiste et président de Puissance Europe.
Mercredi 6 avril 2016 18h30 – 20h00
Maison de l’Europe de Paris
35-37 rue des Francs-Bourgeois – Paris, 4ème
Métro : St Paul (ligne 1)

2. Les Suisses vont voter le 5 juin 2016 sur le principe d'un revenu de base
inconditionnel qui serait distribué à toute la population,
voir le site rbi-oui.ch
3. Un revenu de base pour tous ? Oui. C'est une mesure révolutionnaire, la
preuve par 6
Publié le 25-05-2015 à 13h14 - Modifié le 29-05-2015 à 10h31
Par Thomas Guénolé
Politologue
LE PLUS. Et si nous avions tous le droit à un revenu de base, sans condition d'accès ni dossier
à remplir ? Une idée révolutionnaire qui permettrait aux citoyens de ne plus avoir à s'enrichir
pour vivre. Grâce à ce don de l'Etat, dont le montant reste encore à fixer, la course à l'argent
deviendrait non plus une nécessité, mais un choix, se réjouit Thomas Guénolé. Explications.
Édité par Barbara Krief Auteur parrainé par Mélissa Bounoua
Le revenu de base est une idée à la fois simple, pacifique, et foncièrement révolutionnaire. Cela
revient à changer de société, en bien, sans la bouleverser brutalement ni tirer un seul coup de feu.
3 façons de mettre en place le revenu universel
Le concept est simple. C’est un revenu. Tout le monde y a droit dans le pays, sans exception. Il n’y
a rigoureusement aucune condition d’obtention : si vous vivez sur le territoire, vous y avez droit. Et
si vous avez d’autres revenus, par exemple un salaire, vous conservez tout de même ce revenu de
base offert par l’Etat.
Cette proposition est tout sauf farfelue. Plusieurs prix Nobel d’économie l’ont défendue sous une
forme ou sous une autre : par exemple Friedrich Hayek, Maurice Allais, ou encore James Tobin.
Des intellectuels reconnus la défendent à l’heure actuelle : par exemple le philosophe Philippe Van
Parijs, professeur à Oxford.
En France, l’idée a en outre été portée par des personnalités politiques ayant exercé des
responsabilités gouvernementales majeures : par exemple Dominique de Villepin, ancien Premier
ministre, ou Arnaud Montebourg, ancien Ministre de l’économie.
En fonction du porteur de la proposition qui s’exprime, le revenu mensuel brut de base peut aller de
400 euros par mois à 850 pour les plus généreux. Quant à son financement, quelle que soit la
créativité des partisans de l’idée, l’on revient toujours à 3 grandes options possibles :
1. La planche à billets, notamment proposée par l’économiste britannique Anatole Kaletsky. Son
argument central est que cela revient à utiliser la création monétaire non pas au profit du système
bancaire, mais directement au profit de tous les consommateurs, ce qui serait plus efficace pour
relancer la consommation.
2. Un impôt de redistribution est la piste proposée, notamment, par le think tank irlandais "Social
Justice Ireland".
3. Lorsque le pays dispose d’un bien commun qui génère des profits, il est également possible de
financer le revenu de base grâce à cette rente. C’est le système qu’a mis en place l’Alaska sur sa
rente pétrolière. C’est également ce que proposait feu l’ambassadeur des Nations Unies en Irak
Sergo Vieira De Mello pour pacifier le pays, en offrant à tous un revenu de base sur rente pétrolière.
Courir après l’argent deviendrait un choix
En supposant logiquement qu’il se substituerait aux aides sociales sous les conditions qui existent
actuellement, les conséquences en France de l’apparition d’un revenu de base seraient colossales.
Elles ont été bien résumées par le Mouvement français pour un revenu de base :
- la subsistance garantie pour tout le monde, en particulier les pauvres, les artistes, les
indépendants, les associatifs et les jeunes qui démarrent ;
- la disparition du problème de sous-réclamation du RSA, puisque nul dossier ne serait à constituer
(alors qu’aujourd’hui un tiers des ménages qui y ont droit ne le revendiquent pas pour cause de
complexité des démarches) ;
- le montant étant identique pour tous sans condition, la fin du problème de trop-perçu des aides
sociales actuelles ;
- la fin des fraudes et des triches d’allocataires, le revenu étant inconditionnel ;
- la fin de l’effet de désincitation au travail des aides sociales (les "trappes à chômage"), puisque
nul ne perdrait son revenu de base en trouvant un emploi ;
- une énorme simplification du système français d’aides sociales, en l’absence de tout dossier à
remplir et de tout contrôle d’usager à effectuer.
Surtout, plus fondamentalement, instaurer le revenu de base offert à tous sans condition opérerait
sur le pays un profond changement de société. En effet, courir après l’argent deviendrait un choix et
non plus une question de survie.
Non, on ne s'arrêtera pas tous de travailler
Il faut songer qu’une portion significative de la population, avec ce système, choisirait de se
contenter du revenu de base pour faire des choses gratuites à forte utilité sociale : du bénévolat, des
activités artistiques, etc.
Pour autant, il est inutile de craindre, comme c’est souvent le cas lorsque l’on entend parler pour la
première fois de cette idée, que "tout le monde s’arrêterait de travailler".
En Alaska, le revenu de base existe depuis 1976 et n’a pas entraîné la disparition du travail (ni
même une baisse brutale du taux d’activité). Au Canada, le Programme Mincome a servi à tester le
revenu de base entre 1970 à 1974. L’évaluation scientifique réalisée a posteriori a abouti à des
conclusions enthousiasmantes : aucune baisse brutale du taux d’activité, ainsi qu’une baisse
significative de la délinquance et des hospitalisations.
Indubitablement, instaurer le revenu de base universel en France suppose un saut mental dans nos
représentations collectives du rapport au travail et à l’épanouissement individuel. En revanche, il
n’existe ni difficulté technique ni impossibilité de financement pour s’opposer à sa mise en place.
4. QUELQUES REACTIONS INTERESSANTES
AURIOL Florence 7 janvier 2016
Le revenu de base, dans son essence même, porte en lui un système en train de rendre l'âme! Il est
donc, à mes yeux, voué à l'échec! Par contre, connaissez-vous l'idée du salaire à vie (pour tous, et
encadré, de 1500 euros à 6000 euros -ça c'est pour la motivation à travailler)? Ce concept développé
par l'économiste Friot est beaucoup plus abouti en terme de financement et de justice sociale! Il
étend la valeur travail à toutes les activités quotidiennes, permet de dépasser le clivage de ceux qui
travaillent/ceux qui ne travaillent pas, tout en améliorant les conditions du travail salarié! C'est
véritablement intéressant car offrant un autre cadre de penser! Cela profiterait à tout le monde: les
plus démunis, ceux qui travaillent aujourd'hui comme des forcenés (qui ont l'impression de
travailler pour les autres et qui sont au bord du burn out), les entreprises qui verraient leurs clients
avec un plus grand pouvoir d'achat... Bref, un projet cohérent pouvant servir de nouveau projet de
société!Je vous conseille cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw (en
espérant qu'elle vous plaise ou qu'à défaut elle suscite des questionnements!)
Jean Jacques Barris 3 juin 2015
Excellent l idée du revenu de base, à condition toutefois que nos chers lobbys et et autres instances
françaises commerciales ou non, n'en profitent pas pour augmenter les prix de ventes à la
consommation de manière inconsidérée, dixit le passage à l euro, pour ne citer que lui...
Rod Maquis'art 29 mai 2015
Ce qui serait " révolutionnaire " c'est une vie descente pour chaque personne de ce pays . Ce devrait
être la première des premières des préoccupations d'un président .
J'y croirais le jour ou les restos du coeur fermeront .
Alors une vie descente , de base , oui .
Marco Nour 29 mai 2015
Oui, il faudra bien en venir un jour à un "revenu universel d'existence" déconnecté du travail, vu
que celui-ci disparaît.
Par ailleurs les inégalités de revenu et de patrimoine ne cessent de croître depuis 40 ans.
Un ISF européen par ex. pourrait alimenter un fonds sans pénaliser un pays. Et quel pub pour l'UE
ou la zone euro !
D'ailleurs même des libéraux sont pour ce "revenu universel d'existence" car ils voient faire des
économies dans la réduction des certains "services" sociaux plus ou moins utiles, comme "pôle
emploi" dont on pourrait réduire de moitié les effectifs.Les Libéraux qui préconisent cette solution
voient aussi faire des économies :
- plus d'obligation de pointer à pôle emploi et faire semblant de chercher un travail qui n'existe
presque plus pour certains.
- plus de paperasserie pour le RSA, donc allègement des charges administratives. Etc...
Une réflexion approfondie sur cette question vaut vraiment le coup.
Comment par exemple insérer le bénévolat dans ce dispositif ?
---
De toute façon ce revenu existe déjà en partie, mais morcelé, conditionné et limité dans le temps.
Le Sicaire • il y a 14 jours
La réponse a ce débat sera toujours ça dépend!
"Tel qu’il est proposé et expérimenté dans différents pays, et
contrairement au RSA ou à d’autres prestations sociales conditionnées à
un niveau de ressources, le « revenu universel » ou « revenu de base »
serait touché par tout individu, quelle que soit sa condition.
C’est ce qui fait la spécificité et toute l’audace de la proposition,
particulièrement en vogue face aux craintes que la révolution numérique
ne contribue à installer un chômage structurel, qui ne ferait que
s’aggraver avec le progrès technologique. L’idée sous-jacente est que la
technologie permet de libérer du temps à qui le souhaite, et aussi
d’accompagner une nouvelle économie du partage (contribuer à Wikipédia,
troquer des services ou des biens…), qu’il convient de financer
indirectement." http://www.numerama.com/politi...
Lu comme ça c'est utopique et on peut comprendre la réaction passéiste et rétrograde de Michel
Sapin. Si son but dans la vie est d'être oisif, que fait-il depuis 40 ans? La première question est
comment le finance-t-on? (Taxe Tobin où es-tu?) La seconde est la condition d'attribution: citoyen
européen... ça va exclure tous les réfugiés qui font peur dans les chaumières... supprime-t-on donc
aussi l'ATA (versée aux demandeurs d'asile)?
il est important de bien cadrer les choses pour ne pas faire un article wiki bis
jlcatalan • il y a 14 jours
mauvaise idée.
En ces temps de crise des réfugiés, c'est créer un appel supplémentaire.
philosophiquement, un revenu de base européen serait-il une prime versée aux européens, qui
devrait remplacer toutes les autres primes?
si non, c'est dispendieux.
si oui, la prime serait-elle différente par pays?
comment traiter les européens qui vivent dans l'un des 27 autres pays?
pragmatiquement, il serait mieux-venu d'atteindre la communauté fiscale et sociale au sein de l'UE.